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Dès le début du 19e siècle, le plateau de la Croix-Rousse connaît une urbanisation spontanée qui s’exprime par le passage d’une activité essentiellement agricole à une activité industrielle.
Le renouveau de la soierie (la Fabrique lyonnaise) engendre une forte demande locative.
La particularité des immeubles-ateliers de la Croix-Rousse est que l’habitat et le travail sont réunis en un même espace. L’urbanisation qui se profile va être cependant très inégale. Les terrains les plus à l’est sont les premiers à être lotis puis bâtis, tandis que le secteur occidental et le centre du plateau conservent jusqu’au 2e quart du 19e siècle le caractère rural des siècles précédents.
Ce phénomène n’est pas propre au plateau, puisque les pentes de la Croix-Rousse appartenant à la ville s’urbanisent elles aussi spontanément et accueillent à la même période de nouveaux immeubles-ateliers destinés au travail.
Une conférence de Nadine Halitim-Dubois, chercheure au service inventaire et patrimoine culturel de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Visuel : Vue de la rue d’Ivry, et escalier suspendu, rue de Nuits, Thierry Leroy © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel, 2015 – ADAGP.